Persévérance scolaire des jeunes autochtones

Une approche holistique des déterminants

8 octobre 2015

Le Fonds pour la persévérance scolaire des jeunes autochtones (FPSJA) a demandé à la chercheure Natasha Blanchet-Cohen, de l’Université Concordia, d’évaluer les 22 projets financés par le fonds. Cela a permis d’identifier les retombées du Fonds et d’enrichir les connaissances sur les stratégies à adopter par les organisations pour favoriser la persévérance scolaire des jeunes autochtones.

La deuxième dimension couverte par le rapport porte sur les déterminants de la persévérance scolaire autochtone. L’évaluation a permis de comprendre, entre autre, la pertinence d’un environnement socio-éducatif favorable quand vient le temps de favoriser la persévérance scolaire des jeunes autochtones.

Notre personnage du précédent article, Tamina, vit dans un environnement qui répond peu à ce dont elle a besoin pour favoriser sa réussite scolaire. Dans sa communauté il n’y a pas de  bibliothèque communautaire. Elle aimerait bien avoir un coin tranquille pour faire ses devoirs à la maison, mais ses trois jeunes frères et sa sœur font beaucoup de bruit et elle a de la difficulté à se concentrer. Elle parcourt 90 minutes matin et soir pour se rendre à la polyvalente de la ville la plus proche. Ses parents perçoivent l’éducation comme un mal nécessaire et se préoccupent peu de sa réussite. Tamina a entrepris avec Jimmy, le psychoéducateur de l’école, un processus lui permettant de s’approprier son cheminement éducatif et la supporte dans la recherche de solutions pour réussir.

Ce qu’elle ignore c’est que sa vie est sur le point de changer.  Le comité éducatif de la réserve a reçu une subvention pour bâtir une annexe à la salle communautaire qui servira aux jeunes, afin qu’ils puissent y étudier et faire leurs devoirs. Une armoire recevra quelques livres prêtés par la bibliothèque de la ville voisine et un exemplaire des livres scolaires utilisés à l’école. Tamina aura enfin un endroit tranquille où elle pourra étudier et faire ses devoirs.

Le rapport d’évaluation de la chercheure Blanchet-Cohen souligne l’importance des facteurs personnels dans la réussite des jeunes. Outre l’accompagnement de l’élève dans l’appropriation de son processus d’apprentissage et l’engagement des milieux scolaires pour la réussite des jeunes autochtones, la création d’un environnement social et familial favorable à l’apprentissage est nécessaire afin de favoriser leur réussite scolaire.

Les promoteurs de certains projets en persévérances scolaire ont privilégié des actions proactives qui ont contribué à créer un véritable environnement école-famille-communauté favorable à l’apprentissage à la réussite des jeunes autochtones.  C’est le cas entre autre du projet de la communauté de Wôlinak.

Les prochains sujets qui feront l’objet d’articles seront la gestion et l’accompagnement des projets, les partenariats ainsi que le renforcement des capacités locales et la pérennité des projets. Ces articles seront publiés au cours des prochaines semaines.

Visitez la page « Évaluation des projets » pour télécharger les rapports d’évaluation et en apprendre plus sur le projet de Wôlinak et les autres projets qui ont contribué à renforcer différents déterminants de la persévérance scolaire des jeunes autochtones.